samedi 16 février 2013

Lamborghini Aventador LP700-4 - Le rêve automobile


Caractéristiques : 


Moteur : 12 cylindres en V
Cylindrée : 6498cm3
Puissance : 700ch
Couple : 69.0 mkg
Transmission : Intégrale, boite séquentielle 7 rapports à double embrayage
Poids : 1575kg
Prix : 400 000cr. (+prix DLC)


Révolution !
Ferruccio Lamborghini est, ou plutôt était, définitivement un génie. Il a créé l'une des rares marques qui fasse rêver autant de générations de passionnés.
Lorsqu'il créa la Miura en 1966, une oeuvre d'art sur 4 roues, il ne se doutait certainement pas que le moteur qu'abritait sa belle traverserait autant les âges... En effet, le V12 de la Miura est exactement le même que l'on retrouve sur la Countach, la Diablo, ainsi que la Murcièlago ! Aujourd'hui, la firme au taureau a pourtant dû revoir ses classiques... Révolution ! Le bloc moteur présent dans la Murcièlago LP670-4 Superleggera est le dernier d'une longue lignée, car sa remplaçante possède un V12 de toute nouvelle conception ! Ce "petit" 12 cylindres de 6.5L développe la bagatelle de 700ch, distribués aux 4 roues. Appelé L539, il a la (très) lourde tâche de faire oublier le son envoûtant de la Countach, la violence de la SV, ou même le couple de la Diablo Jota. Il y a du boulot, si je puis me permettre.



Dernièrement, Polyphony Digital a eu l'excellente idée de modéliser l'Aventador dans notre jeu favoris, Gran Turismo 5... C'est donc avec grand plaisir que nous allons pouvoir vérifier les aptitudes de ce bloc aux caractéristiques si alléchantes, ainsi que celles, accessoirement, du châssis de la belle.






Je ne l'ai pas encore fait, je vais donc vous présenter le design de la nouvelle Lamborghini. A vrai dire, et pour faire simple, elle est à tomber. D'un point de vue de passionné de Lamborghini, donc tout a fait objectif, cette voiture est tellement belle et impressionnante à l'arrêt qu'on l'imagine mal se déplacer... En effet, une oeuvre d'art n'est pas censée sortir de son musée. Pourtant, avec un V12 de 700ch, une transmission intégrale, 7 rapports sur la nouvelle boîte automatique séquentielle, on la sait prête à avaler les kilomètres, sur route autant que sur circuit !


Esthétiquement, le design est très proche de la Reventon, ou du concept Sesto Elemento. Beaucoup d'arrêtes sont présentes sur la carrosserie, on y voit beaucoup de lignes sèches, et arrêtées. La ligne générale est "taillée à la serpe", et dévoile une allure très basse, très agressive. Les feux sont absolument sublimes, avec leurs formes de diamants... 
En ouvrant la porte conducteur, on découvre un habitacle d'avion de chasse. Ce qualificatif a déjà été utilisé par nombre de VRAIS journalistes, mais j'avoue peiner à trouver un mot qui convienne mieux. Les sièges sont très beaux, et le tableau de bord évoque un avion Furtif. Pour démarrer le démoniaque V12, un bouton "engine start" n'attends que d'être pressé, sous une gâchette digne d'un lanceur de missiles... On est vite impressionné, aussi bien par le design extérieur de la bête que par son habitacle. C'est d'ailleurs de façon assez fébrile que l'on presse le, bouton d'allumage. Le V12 s'anime dans un cri à la fois aigu et profond... Il se cale ensuite sur un ralenti semblable à un grognement, tel un monstre attendant son heure.



Boite auto enclenchée, l'auto s'anime. Je me trouve actuellement en Allemagne, à proximité de la Nordschleife du Nürburgring... C'est là-bas que se déroulera la plus grande partie de mon périple.



































J'arrive sur le circuit. Malgré mes nombreuses virées (virtuelles) sur ce circuit, il m’impressionne toujours autant. De plus, je suis à bord d'une voiture qui m'est inconnue. Non pas que j'ai peur, je ne crains rien. Mais j'ai tellement aimé les précédentes Lamborghini à moteur V12 LP (comprenez Longitudinale Pozition), que le fait d'avoir changé la recette m'intrigue, voire me dérange. Saura-t-elle me prouver qu'Audi et Lamborghini ont eu raison ? 




En sortant des stands, j'arrive sur un circuit vide (normal...), où le soleil ne s'est levé que depuis une heure. Fort heureusement, la piste est sèche, c'est déjà ça. Je débarque sur le 1er virage à gauche, doucement, place l'avant de la voiture sur le point de corde, et reprend tranquillement les gaz. J'accélère, et le moteur monte très vite dans les tours, jusqu'à hurler ses 700ch, qui ne demandent qu'à être sollicités. Impressionnant.



 La suite de virages qui m'attend devrait me donner un bon aperçu des capacités du châssis de la bête. Droite, freinage, je ré-accélère... Tous les chevaux sont bel et bien présents ! La voiture tiens la route sur toute cette courbe, pas la trace, même infime, d'un sous-virage quelconque. Ma vitesse est déjà élevée quand j'arrive sur la prochaine chicane. Je freine, les étriers ont du mordant ! L'arrière veut passer devant ! Je contre-braque, relance les gaz, et la voiture s’exécute immédiatement, le changement d'appui déstabilise à peine la voiture ! Le train avant peine à retrouver son adhérence, mais ce virage se négocie sans problème finalement. On sent quand même que cette Aventador est lourde. La vitesse qui s'affiche au compteur ne cesse de grimper. Ces virages sont vraiment durs, et les changements d'appuis qui s'opèrent sur la voiture sont impressionnant. Je ne peut pas ré-accélérer exactement comme je le souhaiterai, car les pneus avant souffrent du trop-plein de puissance qui s'abat sur eux. Résultat : on sous-vire en sortie de courbe. Je déteste ce phénomène de sous-virage, je suis plutôt un adepte de longues glisses du train arrière. Mais je ne me risquerai pas à prononcer un quelconque verdict au début de ce tour.







Une petite portion de ligne droite arrive devant moi, j'écrase la pédale de droite, 200... 220... 240... J'arrive plus vite que je ne le pensait sur la bosse qui précède le gauche léger ! L'avant décolle, je ne peut donc pas tourner ! Atterrissage violent, je freine de toutes mes forces, mais trop tard ! Cet excès de confiance me vaudra une courte escapade dans l'herbe, très vite rattrapée par l'excellente transmission qui distribue couple et puissance aux 4 roues. Ça calme !  La frayeur que j'ai eu aura su modérer mes ardeurs ! L'engin est donc lourd sur les courbes serrées, mais trop léger pour rester collé au pavé lorsqu'on arrive à presque 250 sur une bosse ! Bon à savoir...









Les virages rapides s'enchaînent avec facilité sur la portion suivante. La voiture passe d'une courbe à l'autre aisément, mais je me méfie. Elle semble assez facile, peut être trop, et préviens donc très tard qu'on a atteint ses limites ! 


Je poursuit néanmoins mon tour, cherchant à mieux cerner les limites de ma monture. Je me rends peu à peu compte des changements entre la Murcièlago et l'Aventador... La 1ère impressionnait certainement plus, mais on était au courant de ce que l'on faisait. Ici, on à assez peu de ressenti par rapport à la route, le Feedback est peu présent. L'adhérence est fulgurante mais on a assez peu d'informations quant à l'état de la route. Ça peut être un avantage sur la route, mais c'est très gênant sur circuit. Les sensations sont presque aseptisées. La preuve en est que je ne me suis pas rendu compte que j'était à 240 sur la bosse, j'ai failli rentrer dans le rail un bijou de 400 000€ ! 




Pourtant, lorsqu'on a trouvé les limites peu perceptibles du châssis, on prend beaucoup de plaisir à jouer avec. La belle n'est pas de celles qui prennent de gros angles de dérives à chaque courbe, mais le poids de l'arrière massif tend à décrocher au freinage, ainsi que sur certaines sorties de virages. Très plaisant.








Je m'enfonce encore dans l'obscurité de "l'Enfer Vert", et augmente l'allure progressivement. Les pneus sont chauds, et la voiture semble s'être habituée à la cadence. Le nez se plante littéralement sur le point de corde, le tout étant de ne pas arriver trop fort. Ce qui est assez difficile d'ailleurs, car en plus de l'accélération dantesque de la machine, on est envoûté par la mélodie du 12 cylindres en V. Il pousse vraiment fort, et passés les 3500tr/min, le son est incomparable ! A ce niveau, seule une LFA pourrait encore rivaliser... L'échappement pousse de légères détonations au rétrogradage, et je devine que des flammes doivent sortir du pot central... Cette voiture est un régal à piloter, lorsque l'on titille ses limites. Si on les franchie, ça peut vite, très vite devenir un cauchemar.
En attendant, je trouve que les pneus accrochent plutôt bien, malgré le traitement que leurs infligent les freinages brutaux des plusieurs tonnes de l'engin.



By gtteam_impreza73 at 2012-08-11


Plus les virages rapides s'enchaînent, plus on s'appuie sur le couple monstrueux du moteur. Le châssis encaisse plutôt bien d'ailleurs ! En revanche dès qu'on voit que celui-ci peine un peu, inutile de forcer. On ralenti l'allure, et ça passe. La boîte de vitesse, elle aussi totalement inédite, est assez agréable. Pas exceptionnelle, mais agréable. Le 7ème et dernier rapport de boite ne sert quasiment jamais, mais les 6 premiers s'enchaînent très rapidement ! Je ne cache pas que je préférait la boîte 6 de la SV, qui était un pur régal. Mais que voulez vous, il faut bien se mettre à jour !


Le gabarit général de cette auto est imposant. Pourtant, elle semble  diminuer en taille avec la vitesse ! Elle est vraiment agile sur les courbes rapides, seules les chicanes et virages serrés demande de la prudence.
Et encore, sur certains virages rapides, l'avant peut décrocher, méfiance donc. L'adhérence est bonne, je freine, cette fois-ci c'est l'avant qui décroche à la décélération. Le pneu avant intérieur patine, puis retrouve son Grip. Finalement, à part un peu de pneu brûlé laissé en souvenir sur la piste ensoleillée, je n'y aurait rien laissé. Ça passe. Ce qui impressionne le plus finalement, c'est que la poussée du V12 est permanente. On se sort de (quasiment) toutes les situations en faisant appel au couple ou bien à la puissance. La transmission intégrale a quant à elle ses inconvénients et ses avantages. On profite d'une belle adhérence en sortie de courbe mais on en perd lors de freinage trop tardif. Pour faire simple, le châssis n'est pas aussi sain qu'une propulsion, mais le mixe V12 de 700ch plus transmission aux 4 roues entraîne une belle gifle à chaque fin de virage. L'Aventador impressionne, autant esthétiquement que mécaniquement. 


En fait, on prend confiance en la voiture au fur et à mesure du tour. On est pas complètement en confiance avec elle dès la sortie des Stands, contrairement à une 458 Italia par exemple. Du moins sur sol sec.


Pour rester dans le comparatif avec la Ferrari, je dirais que la sonorité entête moins dans la Lamborghini. On se surprend à sortir des épingles en 3 ou 4ème, assez bas dans les tours. C'est là que le moteur est le plus agréable ! On sens la poussée continue du couple, ce grondement des 12 cylindres qui sonnent comme un monstre. Et ça continue à pousser, encore et encore ! Jusqu'à ce que l'aiguille vienne effleurer la zone rouge, ce qui d'ailleurs transforme encore la sonorité, devenue bestiale ! La boite de vitesse enclenche alors le prochain rapport sans qu'on le sente, la vitesse augmente... C'est réellement grisant, c'est même presque une drogue !


Les virages s'enchaînent, on prend toujours autant de plaisir à chaque courbe. Malgré un revêtement peu adhérent sur certaines portions du circuit (ce n'est pas du à l'humidité au vu du temps superbe, mais bien aux plaques de goudron âgées !), la voiture est très plaisante.


Il faut être assez prudent à l'approche de virages tels que le Karussel. L'avant glisse à l'entrée de ce type de courbe. Pourtant, on se sent en sécurité à bord de ce vaisseau de 700ch ! La tenue de route et les freins puissants participent sans doute à ce sentiment, il n'en reste pas moins vrai que cela nous pousse à aller toujours plus vite, si bien qu'au bout d'un moment, on en vient à se croire dans une vraie voiture de course !


Il est vrai que les pneus ne sont pas des Slicks, il n'y a pas d'arceau-cage, mais ça ne m'étonnerait pas que cette Aventador puisse tenir tête à une voiture de circuit.



A l'approche de la dernière ligne droite du circuit, je me demande si la bête aura le temps de passer le 7ème et dernier rapport de boite... Jusque là, je ne l'ai passé en manuelle que pour sortir de courbes rapides juste avec le couple. Mais là, je compte bien pousser jusqu'à la zone rouge, afin de voir quelle vitesse l'on peut prendre...
En réalité, la vitesse fût telle, que concentré sur ma trajectoire, je n'ai pu que jeter un coup d'oeil furtif à mon compteur, qui m'indiquait 300km/h ! Et la ligne droite n'était pas finie...


Après ce(s) tour(s) du Nürburgring à bord de ce vaisseau dantesque, il est temps de faire un petit bilan. 
J'avoue avoir adoré cette voiture dès le 1er regard, elle est sublime, imposante et pourtant si subtile dans ses lignes. Je ne peut m'empêcher de la comparer à la Murcièlago SV, voiture dont je suis tombé dingue, et qui est pour l'instant mon seul point de comparaison, car l'Aventador n'a aucune rivale sérieuse. Vous lirez certainement avec passion le comparatif de ZR1 entre la LP700 et la Ferrari 458 Italia, mais vous noterez que les 2 ne jouent pas dans la même catégorie. La Ferrari est une supersportive, à l'instar de la F430, de la 360 Modena avant elle, et encore de la 355... L'Aventador quant à elle, est une "hypercar", comme le disait Richard Hammond de l'émission Anglaise Top Gear. Elle n'est peut être pas aussi efficace que la Ferrari, peut être trop luxueuse pour certains, mais entre nous, on me donnerait le choix entre la Lamborghini Aventador LP700-4 et n'importe quelle autre voiture sur Terre, je choisirait la belle de Sant'Agatha !




Article par Suba.
  • rss
  • Del.icio.us
  • Digg
  • Twitter
  • StumbleUpon
  • Reddit
  • Share this on Technorati
  • Post this to Myspace
  • Share this on Blinklist
  • Submit this to DesignFloat

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Copyright 2013 - GTTMag -

La GTTeam (cliquez ici pour attérir sur le forum) est une team de rassemblements sous Gran Turismo 5 fondée en 2011 avec déjà près de 90 membres inscrits !
En plus de GT5, nous nous amusons également sur Grand Theft Auto ou encore Battlefield 3.


 
Copyright 2009 GTTMag